Publié le Lundi 16 janvier 2023 à 18h07.

Jours sombres à Callac !

À Callac, centre Bretagne, petite ville des Côtes-d’Armor (22) le projet « Horizon » porté par le fonds de dotation « Merci » visant à accueillir et permettre l’insertion d’un certain nombre de réfugiéEs, soutenu par le maire et la majorité du conseil municipal, a été abandonné en ce début janvier sous la pression et les menaces de l’extrême droite.

Menaces et terreur

Celle-ci, tout particulièrement « Reconquête » du sinistre Zemmour a, dès l’annonce du projet et son début de concrétisation, lancé une véritable guerre à coups de mensonges (« immigrationnisme », « grand remplacement »), de menaces de viol et de mort contre des éluEs et des habitantEs.

C’est un véritable climat de terreur que les identitaires racistes et fascistes ont entretenu durant plusieurs mois, rameutant leurs groupes de nazillons d’un peu partout en France, ainsi que des orateurs nationaux dont Gilbert Collard.

Ils ont organisé des rassemblements au pied de la mairie, conspuant le maire et les soutiens au projet mais aussi pratiquant l’intimidation physique et les menaces par voie de tracts et de tags.

Riposte

Si à plusieurs reprises, comme le 17 septembre et le 5 novembre, des manifestantEs, dont les camarades du NPA des Côtes-d’Armor (22) et du Finistère (29), se sont rassembléEs et ont manifesté bien plus nombreux que les fascistes, en soutien au projet et aux réfugiéEs, les dépôts de plainte des éluEs menacéEs n’ont connu aucune suite sinon de se protéger eux-mêmes.

Danger

L’épisode vécu à Callac n’est ni anecdotique ni secondaire.

Le recul du maire sous les injonctions menaçantes et le silence de services de l’État signe une défaite face à la violence de l’extrême droite qui peut malheureusement, dans le climat délétère que nous subissons, en appeler d’autres.

Si les opposantEs aux racistes et fascistes se sont manifestéEs massivement (plusieurs centaines), ils et elles n’ont trouvé en face d’elles et eux que les gendarmes et les gaz lacrymogènes protégeant le périmètre alloué aux fascistes de Reconquête, de Riposte laïque, de l’Action française et des identitaires.

Ces derniers ont obtenu gain de cause et s’en félicitent pour poursuivre leur chemin de haine et d’exclusion à Callac mais aussi ailleurs.

Résistance !

Face à ce péril, il est temps, grand temps que l’ensemble de notre camp social, du mouvement ouvrier et démocratique, des antifas, se ressaisissent et opposent un front unique large et déterminé, s’inspirant des leçons du passé, pour contrer les tenants de la peste brune et développer une solidarité sans faille avec les migrantEs et réfugiéEs, celles et ceux qui militent à leur côté pour la liberté de circulation et d’installation.

La peur doit changer de camp ! Ne laissons pas la gangrène raciste et fasciste envahir notre quotidien.