Publié le Mardi 19 juillet 2022 à 17h27.

La Terre est en train de devenir inhabitable : luttons pour vivre, unissons les luttes !

Canicule et sécheresse intenses, fleuves à sec dans plusieurs pays, mégafeux, récoltes très réduites, biodiversité en souffrance extrême, y incluse l’espèce humaine, les pauvres surtout, réduction ou arrêt de nombreuses activités du quotidien y compris au travail, pénurie en vues : la planète tire la sonnette dalarme.

C’est la survie de centaines de millions de personnes qui est en « jeu ». Les responsables sont connus. Les scénarios se concrétisent et il ne reste que quelques petites années pour agir. Les gigantesques feux en Gironde en sont un signe supplémentaire.

Les responsables ont des noms et ils sont criminels

Les scientifiques et de nombreux mouvements partout sur le globe alertent depuis plus de 50  ans sur la situation. Malheureusement, le climato-négationnisme et le greenwashing ont fait leur œuvre, réduisant nos possibilités d’actions depuis des décennies. À l’image de Total qui savait depuis les années 1970 (par le biais d’un rapport interne) que la situation mondiale actuelle allait se concrétiser du fait de ses activités et de celles des autres groupes du fossile. Cela avant même que le GIEC produise ses rapports.

Réaction de Total ? Ne rien changer, continuer à promouvoir ces énergies et à développer de nouvelles extractions. Bilan des gouvernements qui savent eux aussi depuis longtemps ? Conserver leurs liens étroits avec les géants du fossile et les subventionner avec les deniers publics. Il y a toujours une bonne entente entre capitalistes. Pourtant le GIEC est formel, si rien ne change de manière systémique d’ici 2025, le réchauffement va s’accélérer de manière rapide, nous conduisant dans l’inconnu ; la question de la survie même de l’espèce humaine est posée.

Fractures de classe

Au niveau mondial, les pays du Sud voient une grande part de leur population soumise à des températures et des stress hydriques extrêmes alors même qu’elles contribuent marginalement au réchauffement global provoqué principalement par les pays industrialisés et par leurs classes les plus aisées. Au niveau des pays du Nord, de plus en plus souffrent, les fractures environnementales de classe se cristallisent entre les personnes ayant un logement frais et celles vivant dans une étuve, entre les migrantEs tentant de se rendre vers le frais au Nord ou sur les hauteurs et ceux et celles qui n’en ont pas la possibilité, etc. La liste est longue.

Les employeurs dans le déni et les mesurettes

Au travail souvent, rien n’a été anticipé. Pourquoi le faire d’ailleurs quand le système entier ne le fait pas ? Parfois rien n’est fait, parfois quelques « solutions » temporaires ou à la marge sont mises en places. Les horaires sont basculés la nuit, plus tôt dans la journée ou plus tard au détriment de la vie de chacunE. Des écoles ferment. Dans les bureaux, on délocalise si possible dans les espaces « frais » ou on bascule le personnel en télétravail qui en assume seul et à sa charge les inconvénients. On prévoit d’installer quand on le pourra des clims conventionnelles, sans se préoccuper de leur impact écologique désastreux.  Sur les chantiers, on met à disposition plus de bouteilles d’eau et on rassure dans les médias sur le fait qu’on « prend soin des salariéEs ». Enfin, Macron appelle à la sobriété car Poutine coupe les vannes du gaz, mais il se contente d’annonces et remet tout à la charge des individus.

Des luttes à déployer en urgences

L’été est souvent un creux de vague au niveau des mobilisations, mais elles existent. Aussi, il est nécessaire de tout faire pour les mettre en lumière et y participer activement. De même qu’il faut tout faire pour que, dès la « rentrée », la jonction soit faite entre les luttes sociales et écologistes, sur des bases radicales. Trois priorités semblent nécessaires : se rencontrer rapidement entre organisations et collectifs faisant ce constat, lutter contre les projets écologiquement destructeurs et contre l’accaparement des terres et des ressources fondamentales comme l’eau, élaborer des revendications immédiates et offensives pour ne pas subir cette souffrance au travail au printemps-été prochain.