Publié le Vendredi 15 avril 2022 à 08h00.

Le démantèlement du groupe Renault est en préparation

Les informations du journal Challenges, dont Renault a été actionnaire jusqu’en 2020, précisent les contours des opérations en cours dans la firme automobile. De Meo, Le directeur général de Renault avait déjà révélé en février 2022 un projet de découpe de Renault en deux entités différentes, une dédiée à l’électrique basée en France, l’autre dédiée au thermique et à l’hybride basée à l’étranger.

 

Les informations fournies au compte-gouttes par la direction de Renault aux salariéEs de Lardy, un centre de recherches menacé de disparition à terme, confirment ces orientations.

« Toutes les options sont sur la table »

Le syndicat CGT Renault Lardy a rassemblé ces informations pour leur donner toute leur cohérence et leur gravité. Selon le journal Challenges, « toutes les options pour séparer l’électrique de l’activité moteurs à combustion sont sur la table », d’après des analystes d’Exane BNP Paribas dans une note, affirmant que cela pourrait inclure une introduction en bourse des activités véhicules électriques ou le transfert des activités de moteurs à combustion dans une joint-venture.

Le syndicat CGT Renault Lardy explicite : « L’entité électrique pourrait être une filiale détenue à plus de 50 % par Renault, mais pour la partie thermique et hybride, il pourrait aussi s’agir d’une entité dont Renault n’aurait pas la majorité des parts, un autre constructeur ou un fonds d’investissement pouvant être majoritaire ».

Déjà les activités « électrique » installées autour de Douai sont en cours de filialisation. Les projets divulgués aujourd’hui prolongent cette orientation pour des opérations de bien plus grande envergure.

Ce faisant, Renault n’invente rien, même si ses déboires en Russie le font accélérer. Les cabinets à la McKinsey vendent à toutes les firmes automobiles les mêmes solutions. Et déjà Ford s’est engagé dans cette voie de séparation entre activités thermiques et électriques pour mieux isoler les pépites de profit.

C’est une privatisation à la puissance deux de Renault. Et bien sûr que Macron, l’ancien banquier, en est informé. Ils préparent tout cela dans le secret des leurs affaires, se moquant éperdument de tout débat avant cette élection présidentielle.

Alerte : leurs mauvais coups vont redoubler.