Publié le Mardi 13 juin 2023 à 15h00.

Depardieu n’était pas le bienvenu à Tours !

Samedi 10 juin, dans le cadre de sa tournée « Depardieu chante Barbara », l'acteur se produisait au Centre des congrès de Tours.

Accusé de viol par une comédienne et mis en examen, il a également été dénoncé pour agressions sexuelles par 13 femmes dans les colonnes de Mediapart en avril 2023. Ce qui ne l’empêche pas de continuer son tour de chant.

À l’appel du Réseau féministe de Tours (collectif unitaire dont fait partie le NPA), nous nous sommes retrouvés à 80 pour accueillir comme il se doit ce personnage. Symbole du patriarcat tout-puissant et de l’impunité conférée à ce type de célébrité, Depardieu en rajoute dans la provocation en chantant notamment la célèbre chanson de Barbara « L’aigle noir », qui fait référence au viol et à l’inceste qu’elle a subis étant enfant.

L’aigle noir, c’est lui

C’est donc aux cris de « Gérard, l’aigle noir c’est toi », « Depardieu violeur, public complice » ou bien « Victime on te croit, agresseur on te voit » que les spectateurEs sont entrés dans le Centre des congrès, entre les manifestantEs et un cordon de policiers.

À noter que la municipalité de gauche s’est totalement défilée (du PS à la FI en passant par le PCF et les Verts). Interpellée par le Réseau féministe, elle a répondu par un long communiqué dans lequel, après un développement sur ses « valeurs féministes », elle justifie qu’elle n’ait pas fait pression pour l’annulation du concert. Pire, elle a fait le choix de ne pas appeler au rassemblement et, effectivement, aucunE éluE n’était présentE.

Une démonstration concrète de la logique de gestion « loyale » des affaires qui prend le pas sur les convictions politiques !