Publié le Mercredi 24 avril 2024 à 16h00.

Virée réactionnaire : le gouvernement veut mettre au pas la jeunesse

En déplacement dans l’Essonne jeudi 18 avril, Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures anti-jeunes, symptomatiques de l’inquiétante montée réactionnaire et autoritariste. 

Entre autres, le Premier ministre propose de pénaliser à vie des jeunes en inscrivant une mention « fauteur de troubles » sur les diplômes et les dossiers Parcoursup. Les collégienNes des quartiers populaires se voient stigmatiséEs par l’obligation de rester à l’école de 8 heures à 18 heures, n’ayant plus le droit au repos, aux activités extrascolaires, au temps avec leurs amiEs. De ces annonces transparaît aussi une responsabilisation accrue des parents, avec la mise en place de travaux d’intérêt général et des amendes. 

La venue d’Attal ce lundi 22 avril dans un internat expérimental à Nice a permis de mettre en avant la conception qu’il se fait des internats, plutôt comme des lieux de redressement que des espaces éducatifs, nous promettant que « le sursaut d’autorité a démarré ». Il y projette des stages pendant les vacances et cela démarre par la vingtaine de jeunes dans cet internat niçois.

De plus, le ministre s’attaque à la justice des mineurEs en allant à l’encontre des principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, à commencer par l’atténuation de minorité, qui permet aux plus jeunes de bénéficier d’une justice adaptée. 

Ainsi, dans la même ligne que le « réarmement civique » promis en janvier par Macron, le gouvernement vise les jeunes les plus en difficulté et des classes populaires. 

Plus globalement, il cherche à museler les jeunesses au travers d’une vision réactionnaire de l’école et de la justice. Une école normative, qui punit, qui efface toute individualité. Pour justifier ses annonces, Gabriel Attal brandit l’islamophobie en parlant d’un supposé « racisme islamiste » et d’idéologies « contraires à la Républiques »

Pourtant, les personnels éducatifs et les élèves du 93 demandent un plan d’urgence afin de pouvoir étudier et enseigner dans des conditions dignes, ce que le gouvernement décide d’ignorer. Pourtant, les mobilisations de jeunes contre le massacre du peuple palestinien, contre la réforme des retraites, contre les violences policières… revendiquent un avenir plus juste, durable, émancipateur. Plus réactionnaire que notre arrière-grand-père, dégageons Attal et tous les autres !